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Edito – Philippe MISSOFFE
Délégué Général GICAN
L’innovation est au carrefour des défis qui s’imposent à l’industrie navale. L’accélération des cycles technologiques et la révolution numérique exigent d’investir massivement dans l’innovation pour rester compétitifs, attractifs et engagés dans la transition écoénergétique.
A cet effet et au travers de son rôle au sein du Conseil d’orientation de la recherche des industriels de la mer (CORIMER), notre filière est résolument investie dans le financement de l’innovation maritime qui se structure autour de 4 axes stratégiques :
– Bateaux intelligents et systèmes autonomes,
– Décarbonation et navire écologique,
– Nouveaux matériaux et chantier / usine intelligent(e),
– Industrie Offshore de Nouvelle Génération
Cette feuille de route ambitieuse incarne une vision partagée par l’ensemble des acteurs de la filière maritime et sert de boussole aux activités prioritaires d’innovation maritime. Elle témoigne également d’une volonté de générer les ruptures technologiques essentielles pour renforcer notre compétitivité, et faire de l’industrie navale, un secteur innovant et attractif en phase avec la transition énergétique et numérique.
Jusqu’à présent, l’industrie navale française a su se réinventer pour répondre aux exigences des marchés à forte valeur ajoutée. Le développement, par exemple, d’un porte-conteneur industriel à propulsion hybride ailes/carburant de synthèse (MERVENT 2025) illustre notre capacité à produire des technologies inédites et de pointe.
Néanmoins, l’enjeu est dans l’industrialisation pour favoriser la production de ces navires en Europe, et non en Asie qui, par l’intégration des technologies européennes dans ses chantiers, rattrape son retard technologique sur les navires complexes.
Ce développement technologique et sa traduction dans le déploiement industriel est crucial pour notre industrie, et doit être davantage accompagné par les pouvoirs publics.
Un partenariat public-privé pour le financement de l’innovation concourt à notre autonomie stratégique, au rayonnement de l’industrie française et au maintien de notre compétitivité sur la scène internationale.
Nous sommes convaincus, à la fois, de la nécessité de développer un cadre juridique et règlementaire favorable, mais aussi de renforcer le volet « Maritime » dans les plans stratégiques, pour garantir notre capacité d’innovation et d’industrialisation et pour maintenir nos compétences.